Pensée pour A
Malgré son handicap, mon Adèle est trouvé des copines à l'école. Depuis 3 ans, elle a des copines bienveillantes, qui lui tendent la main le matin, qui viennent l'embrasser pour lui dire « Bonjour », qui l'aident à défaire son manteau, qui lui apprennent à fermer ses boutons, qui jouent avec elle à la récréation même si elle ne sait pas courir, ni sauter, ni grimper... des mini AVS, de vraies petites mamans. Je suis souvent émue par ces gestes de bienveillance.
Parce que la vie n'est pas toujours tendre, au mois de septembre, une de ses amies n'a pas pu faire sa rentrée. Adèle et moi pensons à elle tous les jours. Adèle n'oublie jamais de la nommer dans ses longues listes quotidiennes de gribouillage. A chaque retour de l'école, Adèle me dit qu'elle est « a'sente » parce qu'elle est malade.
Nous nous sentons inutiles, nous ne pouvons que prendre de ses nouvelles, nous ne pouvons qu'attendre, nous ne pouvons qu'espérer qu'elle reviendra le plus vite possible.
Comme toutes les fois où la vie nous fait un sale coup (et j'en connais un rayon), on ne peut parler ni de courage, ni de force... c'est simplement qu'on n'a pas le choix d'affronter tout ceci.
Alors nous avons décidé de lui apporter un peu de douceur, un petit sourire, 2 petits bras en laine de mouton : une petite poupée qui lui apportera de la complicité, des moments d'insouciante car le jeu c'est de la liberté... la liberté d'imaginer, la liberté de penser à autre chose, la liberté de s'évader, la liberté de créer, la liberté de partager, la liberté de quitter les murs trop serrés.
Alors pour elle, nous avons préparé un petit colis surprise pour lui dire que nous pensons très très fort à elle.